Le Caravage, Ombre et lumière, mythe et réalité (1571-1610)
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jeudi 15 janvier 2026 de 14h30 à 16h00

Judith et Holopherne, vers 1598-1599, © Palais Barberini, Rome
Présenté comme un artiste maudit, ange voyou ou démon voyou, à la vie sulfureuse et dissolue, vivant de prébendes, ivrogne violent, assassin, il convient de revenir aux témoignages d’archives les plus sûrs.
Mythe de son vivant, Le Caravage a révolutionné la peinture de son temps en substituant aux artifices du maniérisme un art puissamment réaliste. Dès son apparition son œuvre soulève les passions. Elle est très rapidement recherchée par les meilleurs connaisseurs et collectionneurs. Néanmoins, l’image du peintre est durablement marquée par une réputation sulfureuse, tenant aussi bien à sa personnalité réputée violente qu’à ses déboires supposés avec ses commanditaires.
La recherche historique récente remet en cause le portrait peu flatteur qui a été longtemps propagé par des sources du XVIIeme siècle et sur lesquelles on ne peut plus désormais se fonder : il convient d’une part de se replacer dans le contexte de l’époque, et d’autre part de faire preuve de discernement pour ne pas nécessairement assimiler son mode de vie à ses choix artistiques.
La fascination pour l’histoire de Caravage découle autant de sa relation trouble avec les êtres humains que de son errance quasi incessante d’un lieu à l’autre. L’objectif sera donc de faire la part entre la légende et la réalité, entre le mode de vie et les choix artistiques de cette personnalité complexe.
L’intervenante : Danièle MARIOTTO
Historienne de formation, Danièle Mariotto a exercé les fonctions de cadre administratif au Ministère de l’Education Nationale, en établissement scolaire, puis à l’Université.
Responsable administrative du Pôle universitaire Lorient-Vannes érigé en Université en 1995, elle a été directrice des ressources humaines de l’Université de Bretagne-Sud de 1995 à 2000, secrétaire générale de Sciences Po Toulouse de 2001 à 2009. Dans le cadre européen, elle a participé à un échange universitaire avec l’Université de Turin et l’Université de Palerme.
En retraite depuis 2015, après un retour dans le Lot au collège Gambetta en tant que gestionnaire, elle se consacre désormais aux activités associatives, dont la présidence de l’Université pour tous Cahors-Quercy.
