L’homme est-il un animal comme un autre ? L’animalité est-elle une humanité ?
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jeudi 13 mars 2025 de 14h30 à 16h30
Le Brun Charles (1619-1690) ©Photo RMN-Grand Palais (musée du Louvre)
S’agit-il d’animaliser l’homme ou d’humaniser l’animal ?
La question du statut et des droits des animaux se pose depuis de nombreuses années, mais elle s’est toujours posée. On la retrouve déjà dans l’Antiquité, chez Aristote, puis au Moyen-Age, au XVIIème siècle notamment avec Montaigne ou Descartes : « Est-ce que les bêtes sentent et pensent, ou alors sentent mais ne pensent pas ou alors ne sentent pas et ne pensent pas ? ». Au XVIIIème siècle avec Kant ou Rousseau : les bêtes peuvent imiter, communiquer, elles possèdent la perception, la mémoire, l’attention, la sensibilité mais pas la raison et la liberté. L’interrogation se poursuit durant le XIX° siècle pour atteindre un point culminant à notre époque avec E.de Fontenay ou Boris Cyrulnik et les différents mouvements comme les antispécistes. Il faut modifier les représentations du monde animal à la lumière des sciences et des connaissances nouvelles. Nous analyserons à travers les philosophes et les éthologues les finalités justifiées ou non de ces mouvements de libération et les interrogations qu’elles suscitent.
- Qu’est-ce qui distingue l’animalité de l’humanité ? Quelles sont les capacités spécifiques à l’homme qui lui permettraient d’occuper une place à part dans la nature en la transformant en culture.
- Peut-on avoir des droits sans avoir de devoirs ?
- A la lumière des connaissances nouvelles, quelles sont les frontières entre le monde animal et le monde humain et faut-il modifier nos représentations, nos jugements et la distinction animalité/humanité ?
Intervenant : Michel Darnaud
Après des études en psychologie, sciences de l’éducation et philosophie, et après avoir soutenu deux doctorats, Michel DARNAUD a exercé dans l’enseignement supérieur durant 10 ans à l’étranger. Il est ensuite revenu en France pour enseigner la philosophie dans le Cher, puis au lycée Clément Marot à Cahors pendant 28 ans.
Tarif(s) : gratuit pour les adhérents, 5 € pour les non adhérents