Le consentement aux soins : durant la vie et jusqu’au bout de sa vie
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mardi 18 mars de 18h00 à 20h00
Conférence exceptionnelle, ouverte à tous publics
changement de lieu et d’horaire habituels
Le 15 avril 2021, le Comité Consultatif National d’Ethique pour les sciences de la vie et de la santé a adopté un avis sur l’évolution des enjeux éthiques relatifs au consentement dans le soin.
Extrait de l’avis 136 :
Si le consentement bénéficie d’un cadre juridique clair qui le consacre en tant que droit et liberté fondamentale pour toute personne quel que soit le contexte (domicile, hôpital, établissement médico-social), sur le terrain, dans le quotidien, l’effectivité du recueil du consentement éclairé est souvent interrogée. De surcroit, les enjeux éthiques relatifs au consentement dans le soin ont évolué pour plusieurs raisons majeures. Du fait du développement de nouvelles techniques médicales multipliant les possibilités de dépistage, d’analyse, de diagnostic et de traitement, la finalité du consentement, sa portée, l’horizon médical qu’il introduit, sont de plus en plus complexes.
Comment consentir à quelque chose que l’on ne comprend pas ou imparfaitement ? Dans quelle mesure le consentement est-il compatible avec les états de grande vulnérabilité ? Comment décider pour autrui, dont la capacité à consentir est altérée ?
Dans ce contexte de grande complexité, le CCNE a souhaité aborder le consentement en dépassant la conception traditionnelle d’un consentement binaire (oui/non) et en recommandant de concevoir le consentement comme un processus dynamique et évolutif, facilitant le cheminement de la personne et incluant de possibles rétractations et la nécessité de renforcer la formation initiale et continue des professionnels de santé et du social à l’information et à la communication, pour contribuer à l’effectivité du consentement.
Intervenante : Karine LEFEUVRE
Karine Lefeuvre, membre du Comité Consultatif National d’Ethique depuis décembre 2017, en a été élue vice-présidente en 2021.
Docteur en droit et professeure à l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP Rennes-Paris) depuis 2007 sur les thèmes de Droit et éthique de la protection des personnes et de Démocratie en santé, elle est directrice adjointe du Département des Sciences humaines et sociales de cet établissement.
Elle est notamment reconnue pour son expertise dans le champ de la vulnérabilité, de la démocratie en santé et du droit des patients.
Elle a désormais pour mission d’accompagner la réflexion sur l’ouverture du Comité vers la société civile, et de veiller à la consolidation des relations du CCNE à l’international.
Tarif(s) : gratuit